Article Témoignage et écriture de Jimena
Découvertes
Trois textes de Jimena, étudiante aux CCFS
« Scénario à Châtelet »
« Un déjeuner d’adieu à Paris »
« Paradoxes du monde »
Etudiante aux CCFS, Jimena a suivi plusieurs conférences de civilisation : « Paris en poésie », « Histoire de la mode », « Panorama socio-culturel français », « Voyage au cœur du cinéma français » et « La petite et grande histoire de la gastronomie française ». Elle a également participé à quelques activités culturelles proposées cet automne : atelier d’écriture surréaliste, visite guidée du Panthéon…
Inspirée par les conférences, Jimena a entrepris un travail d’écriture de fiction en français à partir d’expériences vécues à Paris.
Saurez-vous distinguer le vrai du faux ?
Découvrez les conférences des CCFS : https://www.ccfs-sorbonne.fr/cours-de-francais/modules/conferences-de-civilisation-francaise-francaise-c15/
Jimena vous invite à découvrir ci-dessous sa présentation des textes en français et en espagnol : trois textes où l’imaginaire et la rêverie brouillent les frontières entre la fiction et le réel, entre l’incroyable et l’ordinaire d’un quotidien au cœur de Paris.
Jimena Lázaro – 24 novembre 2025 / 24 de noviembre de 2025
Découvertes
Introduction aux textes
Mon récent séjour à Paris, un entrelacs d’ombres et de lumières, du familier et de l’inattendu, s’est avéré bien plus qu’une simple visite. Ce fut une immersion profonde qui a révélé non seulement les multiples facettes de la ville – sa société vibrante, ses routines, son architecture visible et cachée, sa gastronomie et sa mode – mais aussi des aspects jusqu’alors insoupçonnés de ma propre personne et de ma perspective d’écrivaine.
Des conférences révélatrices qui ont transformé mon regard sur le spectacle quotidien du métro, jusqu’à l’inspiration culinaire qui a éveillé ma curiosité, en passant par la nécessité de m’adapter aux tendances de l’une des capitales les plus influentes en matière de mode, et même la découverte du cinéma, la douce poésie et le vaste panorama socioculturel qui ont élargi mon esprit.
Chaque expérience, chaque observation, est devenue un pilier fondamental des textes que je présente ici.
Ces écrits sont le reflet d’une vision élargie, une invitation à explorer les complexités d’une histoire et d’une culture millénaires, et la constatation que le plus ordinaire peut se transformer en profonde inspiration.
Descubrimientos: introducción a los textos
Mi reciente estancia en París, un entrelazado de luces y sombras, de lo familiar y lo inesperado, se convirtió en mucho más que una simple visita. Fue una inmersión profunda que desveló no solo los múltiples rostros de la ciudad –su vibrante sociedad, sus rutinas, su arquitectura visible y oculta, su gastronomía y su moda– sino también aspectos hasta entonces desconocidos de mi propia persona y de mi perspectiva como escritora.
Desde las reveladoras conferencias que transformaron mi mirada sobre el cotidiano espectáculo del metro, hasta la inspiración culinaria que avivó mi curiosidad, pasando por la necesidad de adaptarme a las tendencias de una de las capitales más influyentes en moda, e incluso el descubrimiento del cine, la dulce poesía y el amplio panorama sociocultural que expandieron mi mente.
Cada experiencia, cada observación, se convirtió en un pilar fundamental de los textos que aquí presento.
Estos escritos son el reflejo de una visión ampliada, una invitación a explorar las complejidades de una historia y cultura milenarias, y la constatación de cómo lo más mundano puede transformarse en profunda inspiración.
« Scénario à Châtelet »
Ma courte expérience dans l’un des quartiers les plus emblématiques de Paris, près de l’une des stations de métro les plus importantes.
J’ai loué un appartement via une plateforme très connue pour la location.
La meilleure manière de raconter cette expérience a été à travers cette
« mini-série » de dialogues :
—
Marie :
Bonjour, comment allez-vous ?
C’était ma première nuit dans l’appartement, et la hotte de la cuisine, qui est juste à côté du lit, fait un bruit continu, ce qui rend le sommeil très difficile.
J’ai vraiment besoin de pouvoir me reposer.
Serait-il possible de résoudre ce problème, s’il vous plaît ?
Sinon, malheureusement, je ne pourrai pas rester dans un logement où il est impossible de dormir.
—
Laurence et ses interlocuteurs :
Interlocuteur :
Vérifiez qu’elle n’est pas allumée.
Laurence :
Bonjour Marie, il ne s’agit pas de la hotte, c’est la sortie du VMC, obligatoire dans tous les hébergements en France.
Il y a un interrupteur situé à droite de la cuisine qui contrôle sa puissance.
—
Marie :
Je comprends parfaitement qu’il s’agit d’une obligation légale. J’ai plusieurs diplômes universitaires, y compris un en design d’intérieur, et je sais que ce système est obligatoire dans une cuisine.
Je viens de vérifier l’interrupteur de l’extracteur : il est bien éteint. Le bruit persiste, ce qui me laisse penser qu’il n’y a malheureusement aucune solution possible.
Cependant, ce bruit constant empêche à la fois mon repos et mon travail d’étude dans l’appartement.
Étudier dans le salon, à côté de la cuisine, avec ce bruit continu, et dormir presque trois mois avec l’oreiller juste à côté de l’extracteur, m’est impossible.
Compte tenu du montant que j’ai payé pour cet hébergement, cette situation ne correspond pas au niveau de confort attendu.
Je vous remercie d’avance pour votre compréhension et votre empathie, et je sollicite le remboursement de mon séjour, car les conditions minimales de confort ne sont pas garanties.
—
Laurence :
Chère Madame,
Je comprends parfaitement votre désarroi.
Je suis propriétaire de cet appartement depuis plus de vingt ans et j’ai effectué d’importants travaux de rénovation il y a deux ans.
Je réside également dedans plusieurs mois par an. En tant que scénariste, je passe beaucoup de temps à travailler et à écrire dans cet endroit, aussi suis- je particulièrement sensible, tout comme vous, à la nécessité de calme et de sérénité dans un lieu de vie. Je peux vous assurer que j’y parviens pleinement : cet appartement est pour moi un véritable havre de paix.
Je suis consciente que nos sensibilités peuvent être différentes, et je respecte totalement la vôtre.
Cependant, si vous souhaitez quitter l’appartement, il vous faudra procéder à l’annulation de la réservation selon la politique en vigueur.
Toutes mes installations respectent les normes, et, ayant accueilli de nombreux voyageurs dans le passé — et y vivant moi-même régulièrement — je n’ai jamais reçu de plainte.
Cordialement, Laurence
—
Marie :
Chère Laurence,
Je vous remercie de comprendre mon désarroi face à une rénovation qui, pour moi, s’est avérée peu fonctionnelle.
Je dois avouer que découvrir qu’un extracteur de cuisine se trouve au- dessus de la tête du lit a été vraiment surprenant et a affecté mon repos pendant quelques nuits, rendant mon sommeil difficile.
Je suis heureuse de savoir qu’il existe différentes attentes en matière de confort, de paix et de silence. Cette expérience m’offre un matériau intéressant pour imaginer un scénario.
Heureusement, grâce au critère d’Airbnb, j’ai pu visualiser la situation et prendre la bonne décision, quitte à abandonner l’appartement en toute sécurité.
Même si je comprends que les installations respectent les normes exigeantes, cela ne garantit pas qu’elles soient confortables ou un véritable “havre de paix”.
En ce qui concerne les nombreux voyageurs qui ont séjourné dans l’appartement, il m’a semblé curieux que ce type d’expériences ne se reflète pas dans les commentaires ; c’est simplement un cas qui m’intéresse en tant qu’écrivaine.
Sans doute, cette situation pourrait faire partie d’un scénario.
Cordialement,
Une écrivaine (avec droits d’auteur)
—
Épilogue :
Et ainsi se termine mon court séjour à Châtelet : une expérience qui m’a rappelé que même les endroits les plus centraux peuvent receler des surprises… littéraires.
Ensayo
Guión en Châtelet
Mi breve experiencia en uno de los barrios más emblemáticos de París, junto a una de las estaciones de metro más importantes.
Alquilé un departamento a través de una plataforma muy conocida para arrendamientos.
La mejor manera de narrar esta experiencia fue mediante esta ‘mini serie’ de diálogos:
—
María:
Hola, ¿cómo está?
Fue mi primera noche en el apartamento y la campana extractora de la cocina, que está justo al lado de la cama, hace ruido de manera continua, lo que hace que dormir sea muy difícil.
Realmente necesito poder descansar.
¿Sería posible solucionar este problema, por favor?
De lo contrario, lamentablemente, no podré permanecer en un alojamiento donde sea imposible dormir.
—
Laurence y compañía:
Compañía:
Verifica que no esté encendida.
Laurence:
Hola María, no es la campana extractora, es la salida del VMC, obligatoria en todos los alojamientos en Francia.
Hay un interruptor ubicado a la derecha de la cocina que controla su potencia.
—
María:
Comprendo perfectamente que se trata de una obligación legal. Tengo varios títulos universitarios, incluido uno en diseño de interiores, y sé que este sistema es obligatorio en una cocina.
Acabo de verificar el interruptor del extractor: está bien apagado. El ruido persiste, lo que me hace pensar que, lamentablemente, no existe una solución posible.
Sin embargo, este ruido constante impide tanto mi descanso como mi trabajo de estudio dentro del apartamento.
Estudiar en la sala, junto a la cocina, con este ruido continuo, y dormir durante casi tres meses con la almohada justo al lado del extractor, me resulta imposible.
Teniendo en cuenta el monto que he pagado por este alojamiento, esta situación no corresponde al nivel de confort esperado.
Le agradezco de antemano su comprensión y empatía, y solicito el reembolso de mi estancia, ya que no se garantizan las condiciones mínimas de confort.
—
Laurence:
Querida señora:
Entiendo perfectamente su desconcierto.
Soy propietaria de este apartamento desde hace más de veinte años y realicé importantes trabajos de renovación hace dos años.
También resido allí varios meses al año. Como guionista, paso mucho tiempo trabajando y escribiendo en este lugar, por lo que soy especialmente sensible, al igual que usted, a la necesidad de calma y serenidad en los espacios de vida. Puedo asegurarle que aquí lo consigo plenamente: este apartamento es para mí un verdadero remanso de paz.
Soy plenamente consciente de que podemos tener sensibilidades diferentes, y respeto completamente la suya.
Sin embargo, si desea abandonar el apartamento, deberá proceder a la cancelación de la reserva conforme a la política vigente.
Todas mis instalaciones cumplen con las normas, y, habiendo recibido a numerosos viajeros en el pasado —además de vivir yo misma regularmente allí—, nunca he recibido ninguna queja.
Atentamente,
Laurence
—
María:
Estimada Laurence,
Gracias por comprender mi desconcierto frente a una renovación que, para mí, resultó poco funcional.
Debo confesar que encontrar un extractor de cocina sobre el cabezal de la cama fue realmente sorprendente y afectó mi descanso durante un par de noches, dificultando mi sueño.
Me alegra saber que existen distintos gustos, expectativas de confort, paz y silencio. Esta experiencia me deja material interesante para imaginar un guion.
Afortunadamente, gracias al criterio de Airbnb, pude visualizar la situación y tomar la decisión adecuada, abandonando el apartamento de manera segura.
Si bien comprendo que las instalaciones cumplen con las normativas exigentes de habilitación, esto no garantiza que sea confortable o un verdadero “remanso de paz”.
Con respecto a los numerosos viajeros que han pasado por el apartamento, me pareció curioso que este tipo de experiencias no se reflejara en los comentarios; simplemente, un caso que me resulta interesante como escritora.
Sin duda, esta situación podría formar parte de un guion.
Cordialmente,
Una escritora (con derecho de autor)
—
Epílogo:
Y así concluye mi breve estancia en Châtelet: una experiencia que me recordó que incluso los lugares más céntricos pueden esconder sorpresas… literarias.
« Un déjeuner d’adieu à Paris »
Une semaine de vacances à l’université. Je me suis levée tard, fatiguée de mon dernier déménagement, et je prie pour que ce soit le dernier. Le mois n’a pas été facile d’adaptation à Paris.
J’ai pris un café et une douche pour me préparer, puis je vais déjeuner avec Emilien. Nous avions un rendez-vous prévu depuis notre dernier dîner à Montevideo.
Même s’il a quelques années de moins, il est très mature et a beaucoup d’expérience, ayant vécu dans d’autres lieux.
C’est un garçon très charmant, avec qui je peux parler de tout, et il est très cultivé.
Nous avons déjeuné sur une petite terrasse d’un restaurant à Saint Germain des Prés, avec nos manteaux malgré les 15 degrés, car le froid commençait à avancer.
Un endroit plein de vert, l’une de mes couleurs favorites, décoré avec des plantes. Les tables métalliques et les chaises recouvertes de tissus dans différentes tonalités de vert, plus mousse. Sur la toile rouge qui nous couvrait, il y avait plusieurs lampes couvertes de tissus de différentes teintes de rouge, créant une palette intense et encadrant parfaitement un coin du quartier.
Un tartare, un poisson et un vin rosé ont accompagné nos discussions, qui allaient des paysages, à la gastronomie, aux librairies et leurs livres, aux voyages, et, pourquoi pas, aussi un avis sur les vins français.
Ensuite, nous avons continué à parcourir les rues parisiennes et avons marché vers le café emblématique Les Deux Magots (un autre endroit où la couleur verte prédominait), où l’un de ses célèbres visiteurs était Picasso. C’était un lieu de rencontre des surréalistes, et à ce moment-là, je me suis souvenu par hasard d’un atelier d’écriture surréaliste. Sans m’en rendre compte, je suis tombée au même endroit où Emilien a entendu mon désir de devenir écrivaine et de vivre de ma passion pour l’écriture.
Simple coïncidence ou causalité ?
J’accompagne mon ami jusqu’au métro et nous nous sommes dit au revoir d’une accolade en lui souhaitant beaucoup de succès dans sa prochaine aventure au Guatemala, où il sera diplomate pendant les deux prochaines années. J’espère que nous nous retrouverons quelque part et que la vie nous surprendra.
Derrière moi, l’un de mes endroits préférés, que j’avais déjà visité plusieurs fois : un espace où je trouvais la paix, le silence, où ses bruits étaient un écho et le respect, l’essentiel.
J’ai franchi sa grande porte en bois massif d’un ton marron foncé. À chaque pas que je fais, je laisse derrière moi le bruit des rues. Peu à peu, mon corps commence à ressentir que j’entre dans une autre orbite. Je passe de la vie terrestre à la vie spirituelle, un portail.
Je continue à marcher dans la nef, où dominent le rouge, le bleu, les couleurs de la terre et l’or, aux côtés de vastes vitraux. Je poursuis mes pas jusqu’au cruciforme, où je rencontre la croix. Sa signification nous rappelle qu’il n’y a pas de résurrection sans la croix, que chaque croyant doit passer par son propre « croisement intérieur » avant d’atteindre la lumière. Je passe par le chœur et l’abside, mais lors de cette visite, je ne prête pas beaucoup d’attention à cela. Mon regard s’est détourné vers l’autre extrémité de l’entrée : la chapelle de la Vierge, Le repos de l’âme, dans la célèbre Église Saint-Germain-des-Prés.
Sa conception est un parcours spirituel. Marie, le dernier regard, qui conduit au Fils et au repos intérieur. Ce n’était pas une coïncidence que, à ce moment de ma vie, elle ait attiré mon attention, car j’avais besoin de me reposer, de sentir un câlin, que mon corps se détende et cesse d’être en alerte. Un câlin qui me dirait de continuer, que tout ira bien.
Je me sens épuisée face à elle, comme si je recevais un rêve qui m’attrape un nœud à la gorge. Mon corps entre en repos, le parcours symbolique de l’église m’a profondément touchée. La lumière tamisée, l’odeur des pierres et de l’encens ont calmé tous mes stimuli.
Ma respiration devient calme et silencieuse, presque comme si je prenais quelques minutes de méditation.
Mon corps flotte, il est soutenu, mon cœur bat lentement et ma respiration est silencieuse, en parfaite harmonie avec le symbole : le repos de l’âme.
ENSAYO
Un déjeuner d’adieu à Paris
Semana de vacaciones en la universidad. Me despierto tarde, cansada de mi última mudanza, en la que rezo para que sea la última. No ha sido un mes fácil de adaptación en París.
Me tomo un café y una ducha para prepararme y luego almorzar con Emilien. Teníamos un encuentro pendiente desde nuestra última cena en Montevideo. Aunque tiene unos cuantos años menos, es muy maduro y con mucho mundo, con experiencias de vivir en otros lugares. Es un chico encantador, con quien puedes charlar de cualquier cosa y que además es muy culto.
Almorzamos en una pequeña terraza de un restaurante en Saint Germain des Prés, con nuestros abrigos a pesar de los 15 grados, ya que el frío comenzaba a avanzar.
Un sitio lleno de verde, uno de mis colores favoritos, adornado con plantas. Las mesas metálicas y las sillas revestidas en telas en diferentes tonos de verde, más musgo. Sobre el toldo rojo que nos cubría había varias lámparas cubiertas en telas de diferentes rojos, creando una paleta intensa y enmarcando perfectamente una esquina del barrio.
Un tartare, un pescado y un vino rosado acompañaron nuestras charlas, que iban desde los paisajes, la gastronomía, las librerías y sus libros, los viajes y, por qué no, también una opinión sobre los vinos franceses.
Luego continuamos recorriendo las calles parisinas y caminamos hacia el emblemático café Les Deux Magots (otro lugar donde predominaba el color verde), donde uno de sus famosos visitantes era Picasso. Era un punto de encuentro de surrealistas, y en ese momento casualmente recordé un atelier d’écriture surréaliste. Sin darme cuenta, caí en el lugar donde Emilien escuchó mi deseo de ser escritora y vivir de mi pasión por la escritura.
¿Casualidad o causalidad?
Acompaño a mi amigo hasta el metro y nos despedimos con un abrazo, deseándole mucho éxito en su próxima aventura en Guatemala, donde será diplomático por los próximos dos años. Espero reencontrarme en algún sitio y que la vida nos sorprenda.
Detrás de mí, uno de mis sitios preferidos, del cual ya había hecho varias visitas: un espacio donde encontraba paz, silencio, donde sus ruidos eran un eco y el respeto, lo esencial.
Traspasé su gran puerta de madera maciza, en un tono marrón oscuro. Con cada paso que doy, dejo atrás el bullicio de las calles. Poco a poco, mi cuerpo comienza a sentir que entro en otra órbita. Paso de la vida terrenal a la vida espiritual, un portal.
Sigo caminando por la nave, donde predominan el rojo, los azules, los colores tierra y dorados, junto a inmensos vitrales. Continúo mis pasos hasta llegar al crucero, donde me encuentro con la cruz. Su significado nos recuerda que no hay resurrección sin cruz, que todo creyente pasa por su propio « cruce interior » antes de alcanzar la luz. Paso por el coro y el ábside, pero en esta visita no le presto mucha atención. Mi mirada se desvió hacia la otra punta de la entrada: la capilla de la Virgen, El descanso del alma, en la famosa Église Saint-Germain-des-Prés.
Su diseño es un recorrido espiritual. María, la última mirada, que conduce al Hijo y al descanso interior. No fue casual que en este momento de mi vida ella llamara mi atención, porque necesitaba descansar, sentir un abrazo, que mi cuerpo se relaje y deje de estar en alerta. Un abrazo que me dijera que continúe, que todo saldrá bien.
Me siento exhausta frente a ella, como si recibiera un sueño que me aprieta un nudo en la garganta. Mi cuerpo entra en reposo, el recorrido simbólico por la iglesia me ha impactado profundamente. La luz tenue, el aroma de las piedras y del incienso han calmado todos mis estímulos.
Mi respiración se vuelve tranquila y silenciosa, casi como tomar unos minutos de meditación.
Mi cuerpo flota, mi cuerpo es sostenido, mi corazón late lentamente y mi respiración es sigilosa, en total sintonía con el símbolo: el descanso del alma.
« Paradoxes du monde »
L’un des systèmes de transport en commun les plus anciens et étendus au monde. Inauguré en 1900, lors des Jeux Olympiques, il a depuis évolué pour devenir un symbole de la ville et un moyen indispensable de se déplacer.
Chaque station, différente et avec sa propre identité. Parfois, la musique live nous accompagne, et peut-être, comme la station de l’Opéra, avec des dessins de danseurs et des codes QR sur les murs qui nous invitent à découvrir les « secrets de l’Opéra ».
Depuis quelques jours, lors de mes déplacements à l’université à différentes heures du jour, le métro de Paris m’a révélé de nombreux paradoxes.
Il est étonnant de voir comment, dans un même wagon, à certains moments, nous suffoquons à cause de la foule, nous mélangeant sans même nous en rendre compte. Les cultures, les religions, les langues, les classes sociales, les goûts, les odeurs, les comportements, les vêtements, et une infinité de symbolismes se croisent, produits par des personnes nées à Paris, des immigrants ou des touristes.
Nous nous observons tous en quelques minutes : certains plus attentifs, vivant dans l’instant présent ; d’autres la tête baissée, regardant leur téléphone ; certains avec des casques et le regard haut ; beaucoup accompagnés, continuant leurs conversations. Mais ce qui est le plus symbolique, c’est combien de mondes nous partageons en ces instants.
Parfois, nous montons sans conscience, pris dans nos routines, en retard, regardant l’horloge, ou tout simplement, en tant que société, sans développer pleinement cette capacité, enveloppés dans les réseaux sociaux, le marketing, l’intelligence artificielle… et peut-être, sans même nous en rendre compte, sans prendre de conscience véritable.
Le métro est comme un lieu intense, avec une énergie particulière, où toutes les énergies se croisent dans les entrailles de la ville.
Mais, paradoxalement, en surface, nous ne sommes pas capables de partager le territoire. Nous continuons à vivre avec des blessures ouvertes depuis les guerres mondiales, avec des massacres qui ont marqué l’humanité, et aujourd’hui encore, nous vivons en leur sein, dans différentes parties du monde. Sur la terre, nous nous regardons et nous discriminons, sans véritablement avoir la capacité de dialoguer, chacun défendant ses intérêts.
Ce sont des expériences curieuses : dans le métro de Paris, nous partageons tant de mondes, tant de destins, dans un même espace.
Peut-être que le changement commence lorsque nous nous posons tous cette question : si nous parvenions à amener à la surface cette vie que nous vivons habituellement dans le sous-sol, comment serait notre manière de vivre en société ?
ENSAYO
Paradojas del mundo
Uno de los sistemas de transporte público más antiguos y extensos del mundo. Inaugurado en 1900, durante los Juegos Olímpicos, y desde entonces ha evolucionado hasta convertirse en un símbolo de la ciudad y un medio imprescindible para desplazarse.
Cada estación, diferente y con su propia identidad. A veces nos acompaña la música en vivo, y quizás, como la estación de L’Opéra, con dibujos de bailarines y códigos QR en sus paredes que nos invitan a descubrir los “secretos del Opéra”.
Desde hace días, en mis idas y vueltas a la universidad en diversos horarios del día, el metro de París me ha revelado muchas paradojas.
Es curioso cómo en un mismo vagón, en ciertos momentos, nos asfixiamos por la cantidad de gente, mezclándonos sin darnos cuenta. Se mezclan culturas, religiones, lenguas, clases sociales, gustos, olores, comportamientos, vestimentas e infinitos simbolismos, producto de personas nacidas en París, inmigrantes y turistas.
Nos observamos todos en cuestión de minutos: algunos más atentos, viviendo el presente; otros con la cabeza baja, mirando su teléfono; algunos con auriculares y la mirada alta; muchos acompañados y continúan sus charlas. Pero lo más simbólico es cuánto mundos compartimos en esos instantes.
A veces subimos sin ser conscientes, atrapados en rutinas, retrasos mirándonos el reloj, o simplemente, como sociedad, aún sin desarrollar esa capacidad plena, envueltos en redes sociales, marketing, inteligencia artificial… y quizás, sin darnos cuenta, aún sin tomar verdadera conciencia.
El metro es como un lugar intenso, con una energía particular—donde todas las energías se encuentran en los subterráneos de la ciudad.
Pero, paradójicamente, en la superficie no somos capaces de compartir territorio. Seguimos viviendo heridas abiertas desde las guerras mundiales, con masacres que marcaron a la humanidad, y aún hoy continuamos viviendo en ellas, en distintas partes del mundo. En la tierra, nos miramos y discriminamos, sin tener prácticamente capacidad de diálogo, defendiendo los intereses de cada uno.
Son experiencias curiosas: en el metro de París compartimos tantos mundos, tantos destinos, en un mismo espacio.
Quizás, el cambio comienza cuando todos nos preguntemos: si lográramos llevar a la superficie esa vida que habitualmente vivimos en el subterráneo,
¿cómo sería nuestra forma de vivir como sociedad?





